6/10, pour cette rentrée, Amélie
Le fait du prince, Amélie Nothomb, Albin Michel, 2008
Un homme ouvra sa porte à un inconnu dont la voiture est en panne. A peine entré, l'inconnu tombe raide mort. Notre homme décide alors d'usurper son identité, de lui voler sa vie, bref de disparaître pour tout recommencer.
Quelle belle couverture (tout d'abord) !
Je suis une grande admiratrice de Nothomb, dont j'ai tout les livres jusque "Acide sulfurique", qui m'avait déçue. J'ai donc laissé passer quelques années, quelques livres, sans éprouver le besoin de la lire. Et puis, cette couverture, les premières lignes en forme de ces dialogues incisifs et si superbement écrits au vitriol, qui est la marque de fabrique de tous mes romans préférés de la demoiselle, cela m'a poussé à lire le dernier cru.
Cela démarre très fort. C'est jubilatoire, ça se lit tout seul. Je pense qu'il y a deux catégories de romans chez Amélie Nothomb : ceux d'inspirations biographiques ("Stupeur et tremblements", "Biographie de la faim", ...) et les vrais créations de fictions. Et, parmi ces dernières, il y a ceux presque entièrement dialogués ("Péplum", "Hygiène de l'assassin"). Ce sont, pour moi, ses meilleurs.
Revenons au "Fait du prince". l'introduction dialoguée passée, l'histoire se déroule vite, intéressante et toujours bien écrite. vers la fin, cela piétine un peu et on se prend à espérer un dénouement.
Et bien non. Ou plutôt si ... mais un peu mollasson. J'ai eu la nette impression que la fin était bâclée ou, du moins, que l'histoire permettait encore des tas de développements. Impression d'inachevé, très frustrante.
Amélie, tu peux mieux faire ...