Quitter le monde, Douglas Kennedy
Le soir de son treizième anniversaire, lors d'une énième dispute entre ses parents, Jane Howard annonce qu'elle ne se mariera jamais et n'aura jamais d'enfants.
Mais sommes-nous maître de notre destinée ? Une quinzaine d'années plus tard, Jane est professeur à Boston et amoureuse de Theo, un homme brillant et excentrique qui lui donne une petite Emily. A sa grande surprise, Jane s'épanouit dans la maternité.
Mais la tragédie frappe et Jane, dévastée, n'a plus qu'une idée en tête : quitter le monde. Alors qu'elle a renoncé à la vie, c'est paradoxalement la disparition d'une jeune fille qui va lui donner la possibilité d'une rédemption.
Lancée dans une quête obsessionnelle, persuadée qu'elle est plus à même de résoudre cette affaire que la police, Jane va se retrouver face au plus cruel des choix : rester dans l'ombre ou mettre en lumière une effroyable vérité.
Mon avis
Ah, quel bonheur de lecture que ce livre !!! Il me faisait de l'oeil depuis sa sortie, son résumé, les premières pages, la couverture, tout me tentait. Et j'ai craqué. Je l'ai emporté et je ne l'ai plus lâché. Douglas Kennedy signe ici un magnifique roman, plein de rebondissements, où l'on ne s'ennuie pas une seconde, bien écrit en plus (et bien traduit).
Son héroïne, Jane, est si attachante qu'on a du mal à la quitter, qu'à la fin de ces quelques 500 pages, on en réclame encore. Bon, évidement c'est très personnel mais je raffole de ces histoires de campus américains, de "départements de littérature", d'écrivains, de cours et d'étudiants. Ce livre commence comme une chronique d'une éternelle étudiante, amoureuse de son prof, se poursuit dans sa vie d'adulte, confrontée à ses choix, ses débuts dans la vie active, ses rencontres amoureuses et enfin la maternité ...
Et puis le drame. Quelque chose de terriblement douloureux arrive à l'héroine et, ne pouvant surmonter ce choc, elle décide de "quitter le monde". Le road movie démarre : elle part en errance, découpe ses cartes de crédit, liquide tous ces biens, coupe les ponts avec son entourage, se retrouve à l'hôpital psychiatrique ... C'est effrayant de voir comme il est facile, finalement, de "quitter le monde".
Une autre partie du roman, la dernière, vire carrément au polar : une jeune fille disparue, Jane qui se prend de passion pour l'enquête (un moyen de se rattacher à la réalité et de combler sa perte), et un suspense génial et palpitant, qui m'a tenue en haleine jusque dans la nuit.
Quand j'ai reposé le livre, je n'avais qu'une envie : le conseiller à tout ceux qui veulent passer un EXCELLENT moment de lecture délassante !