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Les feuilles volantes
29 octobre 2007

Chroniques du campus

emm_neJe vous emmène / Joyce Carol Oates, Le Livre de Poche,  2004,  350p.


Quatrième de couverture


Ah, les années soixante ! L'insouciance des jeunes filles en robes vichy colorées et aux cheveux crêpés, qui flirtent innocemment avec de gentils garçons au rythme de mélodies pop sucrées... À travers l'autoportrait sans concession d'une jeune intellectuelle aux tendances obsessionnelles, Joyce Carol Oates détruit l'image d'Épinal d'une époque que l'on évoque souvent avec nostalgie. Car la narratrice de son dernier roman a bien du mal à trouver sa place dans ce monde soit disant libre et merveilleux. Dans sa famille, tout d'abord, où, seule fille au milieu d'une ribambelle de frères, on l'accuse d'avoir provoqué la mort de sa mère. À l'université ensuite, où elle poursuit avec passion des études de philosophie, essayant de déchiffrer le sens de la vie, au lieu de se trouver un époux comme ses camarades et d 'obtenir le seul diplôme reconnu pour une femme dans les années soixante : une bague de fiançailles. Enfin, dans les bras d'un brillant étudiant noir alors que la ségrégation raciale bat son plein...

Bien plus qu'une chronique de l'Amérique des années soixante, "Je vous emmène" retrace le parcours d'une jeune femme à la fois vulnérable et rebelle, pleine d'humour et en proie à une profonde détresse, qui tente de construire son identité en dehors des modèles offerts par une société engluée dans ses préjugés et ses tabous. Un instantané de chair et de sang qui raconte la vie des femmes avant la libération sexuelle et la révolution féministe.


Mon avis


A nouveau, j'ai beaucoup apprécié la lecture de ce roman. J'aime de plus en plus Oates, elle me surprend toujours. La narratrice de "Je vous emmène" est bizarre mais attachante. La description des fraternités des campus américains est intéressante et assez affligeante. Concernant son histoire avec l'étudiant noir, j'ai été un peu déçue , je m'attendais à mieux. J'ai également été un peu agacée par les innombrables citations philosophiques, trop obscures pour mon pauvre petit cerveau ! La fin arrive trop vite et le début paraît un peu trop tiré en longueur en comparaison.

En bref


Ce n'est pas le meilleur roman d'Oates (qui, pour moi, est "Les chutes") mais il se laisse lire avec plaisir.

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Commentaires
R
Un auteur qui me reste à decouvrir!
F
Cet auteur a un style très particulier et extrêmement envoûtant que je compte bien lire petit à petit tous ses romans !! ;-)
B
Ah les années soixante ! Quelle époque avec ces jeunes filles insouciantes... La belle époque ?<br /> <br /> Et les années soixante-dix ? Le Viet-nam est fini, Kennedy est mort, la libération sexuelle est passée par là... Un nouveau monde s'ouvre aux regards des jeunes filles (étudiantes abandonnant le Vichy comme emblême de reconnaissance). Et ce monde se nomme anoréxie, valium et anti-dépresseur...<br /> <br /> Triste monde d'une prolifique Joyce Carol Oates. En tout cas, elle propose une vraie cartographie de l'Amérique des sixties à nos jours... Elle me propose un monde pour lequel jusqu'à présent, j'ai pris plaisir à plonger dedans...
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