Tout commence en 1939, lorsque Delia Daley
et David Strom se rencontrent à un concert de
Marian Anderson. Peut-on alors imaginer
qu'une jeune femme noire épouse un juif
allemand fuyant le nazisme ? Et pourtant...
Leur passion pour la musique l'emporte sur les
conventions et offre à leur amour un sanctuaire
de paix où, loin des hurlements du monde et de
ses vicissitudes, ils élèvent leurs trois enfants.
Chacun d'eux cherche sa voix dans la grande
cacophonie américaine, inventant son destin
en marge des lieux communs : Jonah embrasse
une prometteuse carrière de ténor, Ruth, la
cadette, lutte aux côtés des Black Panthers,
tandis que Joseph essaye, coûte que coûte,
de préserver l'harmonie familiale.
Peuplé de
personnages d'une humanité rare, Le temps où
nous chantions couvre un demi-siècle d'histoire
américaine, nous offrant, au passage, des pages
inoubliables sur la musique.
«On sort de ce fleuve ému, bouleversé et
admiratif : sans jamais écrire un roman politique,
ni polémique, Richard Powers a décrit, à voix
feutrée, l'échec définitif d'un idéal.»
Christophe Mercier, Le Figaro littéraire
Plus rien n'arrête le regard de Marie ou presque.
Ce jour-là, des
hommes en haillons sont postés près du Monoprix ; sans savoir pourquoi,
elle pénètre dans la tente, se joint aux bénévoles pour servir des
repas à ceux qu'on appelle les " Kosovars ". Négligeant sa famille,
indifférente aux attentions de son mari, à la tendresse de ses enfants,
Marie se consacre à la survie de ces hommes en perdition.
Juillet 68 : trois amies, Bénédicte, Martine et Juliette, quittent leur province
natale pour conquérir le monde. Pleines de rêves et d'ambitions, elles
découvrent brutalement qu'il n'a rien d'un décor de conte de fées. Mais,
pour réussir, ces jeunes filles, résolument contemporaines, sont prêtes à tout…
Roman d'apprentissage où se bousculent les appétits et les déboires de toute une génération, "Scarlett, si possible" est le reflet d'une jeunesse pour qui rien
n'est inaccessible.
En Caroline du Sud, les étés sont étouffants. Les soirées se passent
sur la véranda, à boire du thé glacé et à raconter des histoires. Ruth
Anne Boatwright, surnommée Bone par sa famille et estampillée « bâtarde
» par le comté de Greenville, se souvient. Elle revoit sa grand-mère
édentée, impertinente, ses tantes farouches, usées par leurs
grossesses, ses oncles violents, ivrognes pris au piège de leur misère.
Elle se souvient de l'amour qu'elle portait à sa mère et de la haine
grandissante qu'elle éprouvait pour son beau-père. Elle se souvient et
elle raconte, avec une brutale sincérité, les aspirations d'une petite
fille, la violence insoutenable, l'amour obstiné.
Ce premier roman
largement autobiographique, écrit pour exorciser cette enfance brûlée,
a été finaliste pour le National Book Award en 1992.