Perversité sur le campus
Délicieuses pourritures
Délicieuses pourritures / Joyce Carol Oates; traduit de l'américain par Claude Seban. - Paris : J'ai lu, 2005. - 1 vol. (125p.); 18cm. - Traduit de : "Beasts". - ISBN 2-290-34188-6
Quatrième de couverture
" Des larmes me piquaient les yeux. Pas les larmes provoquées parle
coup de téléphone de ma mère, la veille, mais les larmes de bonheur de
mon rêve. Car la voix de mon professeur Andre Harrow était la voix même
de mon rêve, sans aucun doute possible. Tu seras aimée, Gillian. Je
prendrai soin de toi. "
Un
campus féminin, dans la Nouvelle-Angleterre des années 1970. Gillian
Bauer, vingt ans, brillante étudiante de troisième année, tombe
amoureuse de son charismatique professeur de littérature, Andre Harrow.
Celui-ci a décidé de faire écrire et partager en classe à ses élèves
leur journal intime. Et gloire à celle qui offrira son intimité en
pâture ! Anorexie, pyromanie, comportements suicidaires... un drame se
noue. En son centre, l'épouse du professeur, énigmatique sculptrice qui
collectionne la laideur.
Mon avis
Ce roman court, dense, pervers, est intriguant et très bien écrit. L'auteur maîtrise la lente montée dans l'horreur, qui est suggérée (rien de voyeur ni de vulgaire), tout en laissant le lecteur supposer les vérités suggérées ... Ce procédé délicat permet d'éviter de tomber dans la vulgarité mais le sujet de l'histoire étant ouvertement provocateur, j'aurais aimé que l'auteur s'attarde plus sur les clés de l'intrigue. Des questions me sont restées en tête après avoir refermé le livre ...
En bref
Un bon roman pour poursuivre ma découverte de l'univers spécial et un peu glauque de l'auteur (voir la chroniques sur " Hantises").